Quand j’évoque mon engagement dans une discussion, je fais souvent face (et avec plaisir) à beaucoup d’interrogations, dont une, qui revient plus souvent que les autres : « mais t’arrives à être positive/ heureuse ? Parce que moi ça me ferait déprimer toutes ces infos ».

Alors oui, quand on commence à bien se renseigner, on tombe de haut. On apprend des choses qui nous révoltent. On se sent impuissant·e et si petit·e face à ces événements et puis on se dit que c’est fichu. Que même si on fait notre part, ça ne changera rien. Et puis par quoi commencer ?

Vous connaissez la courbe du deuil ? Et bien, quand on sort du « business as usual » suite à un déclic par exemple, on entre aussi dans cette courbe.

Collapsologie et courbe du deuil par Matthieu Vanniel que j’aime beaucoup.

Peut-être que d’ailleurs, en analysant cette courbe, vous arrivez à vous situer là où vous en êtes et par quelles étapes vous êtes déjà passées. Le plus important c’est de réussir à prendre du recul, analyser vos émotions/ressentis et comprendre qu’il va falloir être patient·e. Vouloir prendre soin de la planète, c’est comme être en couple : il faut d’abord réussir à prendre soin de soi et s’aimer pour réussir à prendre soin de l’autre.

Et pour en revenir à la courbe, dans les phases qui font partie de l’acceptation, c’est là qu’on devient vraiment heureux·se.

Car en écoutant ses valeurs profondes, on redonne du sens à son quotidien et ses actions, on remet de l’éthique dans notre vie et on entame notre « transition ». Bien sûr qu’il y aura des bas, mais on les accepte plus facilement. Les premiers efforts deviennent des réflexes alors on passe à l’étape suivante, en prenant son temps car tout n’est pas aussi évident pour chacun·e.

Alors pourquoi je suis plus épanouie et positive depuis que je suis engagée ?

1. S’engager, c’est s’assumer, s’écouter et faire parler ses valeurs profondes

Comme je le disais plus haut, avant de s’engager pour une cause, il faut d’abord apprendre à s’écouter, s’aimer et donc s’assumer.

Car parfois, c’est plus facile de renier la personne que l’on est par peur de ne pas vouloir blesser son entourage (et même parfois devoir faire du tri), affronter certains commentaires déplacés ou remarques agaçantes. Alors il faut prendre le temps d’assumer la personne que l’on est et de réussir à faire entendre ses valeurs pour entamer tout changement, à son rythme.

Une fois qu’on a réussi à s’assumer, on essaye d’en parler autour de nous, au début aux personnes qu’on estime le plus compréhensives pour « se tester » sans perdre confiance et puis, petit à petit, on élargit le cercle jusqu’à se retrouver dans une longue conversation passionnante et engagée avec son/sa coiffeur·se ou boulanger·ère. Parfois, on peut être surpris car on se rend compte qu’on n’est pas seul·e, bien au contraire, et que parfois on apprend même des choses aux autres et qu’on est leur déclic ! Et quelle fierté.

Je n’ai plus peur d’engager ce genre de conversation, car je suis persuadée qu’en partageant mon positivisme on se dira qu’écologie et bonheur ne sont pas incompatibles, et bien au contraire.

2. S’engager pour la planète, c’est encore plus apprécier ce qui nous entoure

La nature nous rend heureux·ses. Ce n’est plus un fait à prouver, observer la nature nous rend plus heureux mais aussi responsable.

Se reconnecter à la nature nous est bénéfique à tous niveaux ! Défenses immunitaires renforcées, lutte contre le sédentarisme, moins de stress, plus d’optimisme, plus de créativité… Les études sont nombreuses sur le sujet et c’est un véritable remède que se balader et prendre le temps d’observer la biodiversité.

Et plus on l’observe, plus on ressent l’envie de la protéger. Quand on sait à quel point elle nous est vitale (respirer, manger…) et qu’on est clairement en train de tout détruire, ça nous prend aux tripes et nous donne envie de mener le combat !

Je ne passe pas une journée sans me balader, c’est devenu un besoin vital au même titre que manger ou dormir. Certes, je suis en campagne donc c’est sûrement plus facile pour moi car n’est pas toujours de trouver un coin de nature à proximité de chez soi mais ça peut être aussi le week-end par exemple !

3. Prendre du recul sur la société capitaliste et s’en défaire

Peut-être la phase qui m’a le plus fait l’effet d’une bonne grosse claque. Me rendre compte que j’avais été sous l’emprise de la société capitaliste dans laquelle on vit et que j’essayais de me persuader de son discours :

Il y a encore plein d’autres exemples divers et variés mais j’étais vraiment persuadée que j’avais besoin de plus d’argent ainsi que de biens matériels pour être plus heureuse. Sauf que je n’étais jamais satisfaite, bah oui, c’est bien ça le principe, c’est qu’on en veuille toujours plus.

Me défaire de tout ça prend du temps, je ne le suis d’ailleurs pas encore mais je peux vous assurer que je suis beaucoup plus heureuse depuis que je n’achète que ce dont j’ai besoin et au maximum de seconde main. Pourquoi ? Car je ne subis pas la nécessité de « devoir être à la mode » ou d’accumuler jusqu’à ne plus savoir où ranger et devoir faire du tri toutes les 3 semaines.

La sobriété rend heureux·se ! Loin des clichés des Amish ou de l’éclairage à la bougie, on apprend à ne voir que l’essentiel et c’est notre charge mentale qui nous remercie. Non je ne mange pas de viande, mais oui je me régale quotidiennement. Non, je ne veux plus prendre l’avion mais cela ne m’empêche pas de voyager et m’évader.

4. Ne pas rester sans rien faire

Si on revient à la courbe dont je vous parlais au début, le pire quand on a eu un déclic et qu’on ressent de l’anxiété par rapport à une situation c’est de ne rien faire.

Faire la paix avec soi-même et accepter que le changement, ça prend du temps et c’est la première étape du processus. Mais s’engager, c’est se bouger et faire bouger les choses. Passer à l’action permet de rester positif·ve ! C’est une promesse envers nous-même, elle nous permet de faire « le bien » et donc de motiver notre raison d’être. Changer ses habitudes, sensibiliser son entourage ou rentrer dans l’activisme (donner de son temps auprès d’une association, faire des dons mensuels etc…) ce sont la somme de toutes ces actions qui permet de faire de nos valeurs une véritable mission de vie ! Un rappel : pas besoin d’être parfait·e pour s’engager, alors, foncez !

Alors, vous doutez encore qu’être positif·ve et engagé·e est incompatible ?

Même si tous les jours ne seront pas roses, je ne cesserai de continuer à mener mon combat et distribuer de la positivité.

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